La France étudie la « dégradation » du débat public et la « colère » politique après la gifle de Macron

Le président français Emmanuel Macron a promis de continuer à accueillir les foules lors de ses déplacements malgré les gifles au visage, déclenchant mercredi un débat sur la pertinence de telles marches dans un climat politique difficile et sur ce que l’attaque symbolise pour le pays.

Macron a ignoré l’existence frapper au visage Mardi dans le village de Tyne’s L’Armitage, le qualifiant d' »événement isolé » et un coup de poing plus tard dans la journée dans la ville voisine de Valence.

Mercredi, il est retourné travailler à l’Élysée, dans le centre de Paris, alors que des politiciens et des experts cherchaient à expliquer un incident mis en accusation de tous les horizons politiques.

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a vu dans la gifle un symptôme de « la détérioration prolongée du débat public » tandis que d’autres commentateurs ont souligné le risque d’émergence de nouvelles manifestations violentes.

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Macron reste une figure profondément controversée, dont la présidence a été secouée par des opposants au gouvernement « Veste jaune » Les protestations en 2018-2019 qui étaient en partie motivées par la personnalité abrasive de l’ancienne banque d’investissement.

Le commentateur politique vétéran Pascal Perino a vu « un signe d’un retour à la colère très aiguë » qui a été « gelée » par la pandémie de COVID-19 au cours des 15 derniers mois.

Les personnes interrogées craignaient d’essayer de prédire l’impact électoral d’une grève que le Premier ministre Jean Castix a qualifiée de grève contre la démocratie française.

Les crimes violents sont l’une des principales préoccupations des électeurs français à l’approche des élections régionales dans deux semaines et des élections présidentielles d’avril et mai de l’année prochaine.

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On s’attend généralement à ce que Macron brigue un deuxième mandat, les sondages d’opinion lui donnant actuellement une légère avance sur la leader d’extrême droite Marine Le Pen. Le Pen a prévenu que la réélection de Macron conduirait au « chaos ».

D’autres concurrents, dont l’ailier droit Xavier Bertrand, se sont mieux positionnés pour fédérer le pays.

Mais l’attaque pourrait aider Macron si les électeurs préféraient son courage personnel et sa volonté de s’engager avec les électeurs – aidant à dissiper les critiques des opposants qui le présentent comme distant et arrogant.

« C’est un événement qui va laisser des traces, mais il est difficile de dire ce qu’il sera », a déclaré à l’AFP Bruno Janbart du cabinet de sondage OpinionWay.

En état d’arrestation

L’agresseur de Macron, un homme de 28 ans nommé Damien T. , est en garde à vue mercredi et devrait être accusé d’avoir agressé une personnalité publique, un crime passible d’un maximum de trois ans de prison.

Les médias français ont circulé sur ses pages de médias sociaux, à la recherche de preuves des sympathies politiques d’un homme connu principalement pour son amour des arts martiaux médiévaux et des jeux de société.

L’Agence France-Presse a indiqué qu’il est abonné à plusieurs chaînes YouTube d’extrême droite.

Le populaire talk-show du soir Le Quotidien a diffusé des images d’un de ses reporters rencontrant Damien T et ses amis plus tôt dans la journée.

Un ami, qui s’est dit lié au mouvement anarchiste, a expliqué qu’ils étaient venus parler avec Macron du « déclin de la France ».

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Des sources policières ont déclaré que Damian T. Il n’a pas de casier judiciaire et a été décrit par des amis et des connaissances qui ont parlé à l’AFP comme une personne timide et calme.

Discussion sur la sécurité

Macron s’est engagé à défier les craintes pour sa sécurité et à continuer de rencontrer et d’accueillir les électeurs, malgré le risque de faire face à de violents manifestants « gilets jaunes », ou pire.

Des extrémistes islamistes ont tué des centaines de personnes en France dans une série d’attentats depuis 2014, et Macron a été personnellement pris pour cible lors de manifestations dans des pays musulmans l’année dernière pour sa défense de la laïcité française et du droit au blasphème.

« Il est clair que ses déplacements se poursuivront (…) le président restera en contact avec l’opinion publique française », a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.

« Il serait totalement incompréhensible que des personnes se voient refuser le contact avec le président à cause d’un individu isolé qui a voulu le défier », a ajouté Atal.

Le leader centriste a entamé une tournée nationale en France la semaine dernière, promettant de « prendre le pouls » du pays.

Les experts ont noté que si les services de sécurité français conseillent les présidents sur leur sécurité, ils n’ont pas le pouvoir de les empêcher de se mettre en danger.

« C’est l’inverse aux Etats-Unis : les services secrets décident si un vol est jugé trop dangereux et personne ne s’y oppose, pas les responsables du protocole ni même le président », a déclaré Jean-Pierre Duet, ancien député de France. . Force de protection spécialisée des VIP, a déclaré le journal Le Parisien.

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Il a ajouté que « les Américains ont une histoire d’attaques », se référant à l’histoire des assassinats politiques aux États-Unis.

(AFP)

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