Un tribunal algérien condamne par contumace un militant franco-algérien pour avoir fui vers la France

Un tribunal algérien a condamné mardi la militante franco-algérienne Amira Bouroui à 10 ans de prison, ont rapporté les médias.

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Bouraoui, qui a fui vers la France via la Tunisie en février, a été condamné par contumace pour « sortie illégale du territoire », a déclaré l’un des avocats de la défense aux médias algériens.

Le journaliste Mustafa Bendjama, accusé de l’avoir aidé à s’évader, a également été condamné à six mois de prison, peine qu’il avait déjà purgée après son arrestation en février.

Bendjama, qui a déjà purgé neuf mois de « détention arbitraire », sera libéré mardi, a déclaré Khaled Trareni, représentant de Reporters sans frontières (RSF) pour l’Afrique du Nord, sur Twitter X.


Mais Trareni a déclaré plus tard qu’il y avait « une grande incertitude » autour de sa libération.

L’accusation a requis 10 ans de prison pour Bowroi et trois ans de prison pour Bendjama.

Un tribunal de Constantine, dans le nord-est du pays, a condamné l’agent de la police des frontières, Ali Tagaida, à trois ans de prison.

La mère de Bouraoui, Khadidja, âgée de 71 ans – le passeport utilisé par le militant pour passer la frontière tunisienne – a également été condamnée à un an de prison avec sursis.

Le cousin de Bouraoui, Yacine Bentayeb, ainsi que le chauffeur de taxi qui l’a conduite à travers la frontière, Djamel Miassi, ont été condamnés chacun à six mois de prison.

Bouraoui, gynécologue de formation, animait un talk-show sur la radio algérienne indépendante Radio M, dont le rédacteur en chef Ihsane El Gadi a été emprisonné en décembre dernier pour atteinte à la sécurité nationale.

El Ghadi dirige le site d’information Maghreb Emergent et purge une peine de sept ans de prison pour « financement étranger de son entreprise ». Ses avocats l’ont qualifié de « prisonnier d’opinion ».

Au milieu des années 2010, Bouroui s’est fait connaître en tant que militant politique grâce au mouvement Barakat, qui s’est opposé à la campagne de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika pour un quatrième mandat.

Il a participé aux manifestations de masse du Hiraq en 2019 qui ont renversé Bouteflika.

Alger a considéré sa fuite vers la France comme une « expulsion illégale », déclenchant un différend diplomatique avec Paris qui a ensuite été résolu.

(AFP)

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